Décollage de SLS pour la mission Artemis 1 © NASA/Bill Ingalls L'actualité des satellites

Succès du lancement de la mission Artemis 1 par SLS


Le 16 novembre 2022 à partir du centre spatial Kennedy en Floride la NASA avec la super fusée SLS (Space Launch System) a lancé avec succès la mission Artemis 1 qui prépare le retour de l’homme sur la lune. Ce lancement a été retardé plusieurs fois suite à des problèmes rencontrés sur le lanceur sur le pas de tir. Quelques jours avant le lancement SLS a fait l’objet de contrôles approfondis pour s’assurer qu’il n’y avait pas de dégâts après le passage de l’ouragan Nicole.

SLS est le plus gros lanceur de la NASA depuis Saturn V et les missions sur la lune. Le dernier vol habité sur la lune a eu lieu en 1972.

Après la séparation des propulseurs additionnels du premier étage l’ensemble lanceur, vaisseau spatial Orion s’est trouvé au-dessus de l’atmosphère terrestre. La coiffe et les panneaux de protection d’Orion ont été largués. Le premier étage de SLS s’est séparé pour retomber dans l’Océan Atlantique à To + 8 minutes. Le second étage a repris la propulsion de l’ensemble pour placer Orion sur le trajectoire vers la lune. Durant la phase de croisière à To+18 les quatre panneaux solaires du module de service ESM (European Service Module) se sont déployés. Après avoir placé Orion sur sa trajectoire Trans Lunaire (TL) le second étage nommé ICPS s’est séparé d’Orion à To + 2heures et 6 minutes. Orion est alors autonome pour poursuivre sa mission de 25 jours dans équipage.

Premier jour de mission Artemis: Orion et la terre vus d’une caméra fixée à l’extrémité d’un panneau solaire © NASA

De son côté l’ICPS a poursuivi ses manœuvres pour se placer sur une orbite héliocentrique en ayant à son bord 10 CubeSats 6U qui seront largués dans les prochaines heures.

Lunar-IceCube est une mission développée par l’université d’état Morehead en coopération avec la compagnie Busek, le NASA Goddard Spaceflight Center (GSFC). C’est un CubeSat 6U de 14 kg équipé de BIRCHES ( Broadband InfraRed Compact High Resolution Exploration Spectrometer). Il opérera su une orbite elliptique à grande inclinaison qui passera au plus près à 100 km du sol lunaire.

NEA-Scout (Near Earth Asteroid Scout) est une mission développée par le NASA Marshall Space Flight Center. C’est un CubeSat 6U de 12 kg équipé d’une voile solaire pour survoler des astéroïdes. Première cible l’Astéroïde 2020 GE qui a 18 m de diamètre. Durée de vie prévue : 2,5 ans.

Vue d’artiste de BioSentinel dans l’espace lointain © NASA

BioSentinel est une mission développée par le NASA Ames Research Center pour étudier les effets des radiations sur des organismes vivants dans un environnement cis lunaire. CubeSat 6U de 14 kg.

LunIR (Lunar Infrared Imaging) autrefois nommé SkyFire a été réalisé par Lockheed Martin sur contrat de la NASA pour étudier la surface de la lune par spectroscopie et par thermographie. CubeSat 6U de 14 kg qui doit survoler la lune.

CuSP assemblé © NASA

CuSP (CubeSat mission to study Solar Particles) est une mission développée par le Southwest Research Institute, le NASA Goddard Space Flight Center et le NASA JPL pour mesurer les radiations et le champ magnétique. C’est un CubeSat 6U équipé d’une propulsion à gaz froid pour opérer sur une orbite solaire.

LunaH-Map (Lunar Polar Hydrogen Mapper) est développé par l’université de l’Etat d’Arizona à Tempe sous financement du NASA’s Science Mission Directorate (SMD). C’est un CubeSat 6U qui à partir d’une orbite lunaire à basse altitude moins de 12 km doit étudier le pôle Sud de la lune et détecter la présence de composants contenant de l’hydrogène (l’eau en particulier).

ArgoMoon est un CubeSat 6U développé par la société italienne Argotec pour le compte de l’ASI (Agence Spatiale Italienne). Sa première mission est de prendre des photos du largage des CubeSats par ICPS qui n’a pas de moyens de télémesure. Ensuite ArgoMoon va survoler la lune pour prendre des photos et tester son système de navigation ainsi que des nanotechnologies.

Team Miles CubeSat © NASA

Miles est un CubeSat développé par Team Miles suite à leur victoire dans le CubeQuest Challenge. Il va tester des propulseurs hybrides plasma-laser inventés par Wesley Faler dirigeant de Fluid and Reason, LLC.

EQUULEUS (Equilibrium Lunar-Earth point 6U Spacecraft) est une mission développée par l’université de Tokyo et la JAXA. Ce CubeSat 6U de 14 kg utilise un système de propulsion à eau nommé AQUARIUS qui avec 8 tuyères assure le contrôle d’attitude et la gestion de la dynamique. il va faire des mesures de la plasmasphère autour de la terre , faire des survols de la lune et aller au point de Lagrange L2 du système terre-lune.

OMOTENASHI (Outstanding Moon exploration Technologies demonstrated by Nano Semi-Hard Impactor) est une mission développée par la JAXA et l’université de Tokyo ; Ce CubeSat 6U de 14 kg doit faire des mesures de radiations dans l’environnement de la lune à l’aide d’un dosimètre. Une fois en orbite autour de la lune grâce à une propulsion à gaz froid, il va déployer une sonde destinée à se poser sur la lune. Le CubeSat s’est scindé en 2 modules : la sonde pour l’alunissage et l’orbiteur. La sonde lunaire va quitter l’orbite lunaire grâce à un moteur à ergols solides et alunir en utilisant un airbag et un amortisseur de choc métallique. La sonde lunaire et l’orbiteur sont équipés de radio UHF à 430 Mhz. Si cet alunissage réussit le Japon sera le quatrième pays a l’avoir fait. Les prédécesseurs sont les Etats Unis, l’Union Soviétique et la Chine.

Tous ces satellites ont été largués. Le contact a été établi avec 6 d’entre eux et est espéré pour les autres en considérant qu’une décharge de batterie peut être corrigée par l’utilisation des panneaux solaires.

Diagramme de la mission Artemis 1 © NASA

Le 21 novembre Orion survole la lune et fait la manœuvre pour aller sur une orbite rétrograde autour de la lune.

Une autre manœuvre est prévue le 25 novembre pour placer Orion sur orbite distante rétrograde pour aller jusqu’à 432 000 km de la terre. Il va rester 6 jours sur cette orbite avant de faire des manœuvres pour survoler la lune à nouveau et revenir vers la terre.

Le retour d’Orion sur terre est prévu le 11 décembre.

La mission Artemis 2 avec équipage est prévue en 2024.

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