Décollage d'Ariane 6 © Arianespace L'actualité des satellites

Succès du vol inaugural d’Ariane 6 avec mise en orbite de plusieurs satellites


Le 09 juillet 2024 à partir du Centre Spatial de Guyane (CSG) Ariane 6, dans la cadre de la mission VA 262, a décollé et a effectué avec succès son premier vol. C’était aussi la première fois que le nouveau pas de tir du CSG dédié à Ariane 6 était utilisé.

Ariane 6 est le nouveau lanceur Européen polyvalent. C’est un lanceur à deux étages  qui a deux versions. Ariane 62 est la version avec deux propulseurs latéraux à propergols solides ( boosters) et Ariane 64 est la version avec 4 boosters. Le premier et le deuxième étages sont équipés de moteurs fonctionnant avec des ergols liquides (oxygène et hydrogène). Le second étage a un moteur avec des capacités de rallumage pour permettre sur une même mission de placer des satellites sur des orbites différentes et en fin de mission de se désorbiter . Ariane  62 pourra placer 10,3 tonnes de charge utile sur une orbite basse et 4,5 tonnes sur l’orbite de transfert vers  l’orbite géostationnaire (GTO. et la version Ariane 64 pourra placer 21,6 tonnes en orbite basse et 11,5 tonnes en orbite GTO. Ariane 6 va  remplacer Ariane 5 avec des performances accrues et des coûts d’exploitation réduits.

Ariane 6 a été développé par l’ESA, le CNES, ArianeGroup, Arianespace et de nombreux industriels européens

Pour ce premier vol c’est la version Ariane 62 qui a été utilisée. La charge utile de ce premier vol est synthétisée dans la présentation de l’ESA donnée ci-dessous.

 

 

Présentation de la charge utile de ce premier vol © ESA

Il y a 4 déployeurs de satellites de type CubeSat, 5 expériences qui restent attachées au premier étage et 2 capsules de rentrée atmosphérique

ExoPod Nova est un déployeur d’ExoLaunh qui a permis le largage en orbite de 5 satellites:

  • 3Cat-4 est un CubeSat développé par l’Université polytechnique de Catalogne pour tester altimètre et scattéromètre utilisant les deux fréquences GNSS-R et GNSS-RI
  • ISTSat-1 est un CubeSat développé par l’Université de Lisbonne. il va tester un système de surveillance des avions nommé ADS-B (Automatic Dependent Surveillance-Broadcast)
  • CURIE ( Cubesat Radio Interferometry Experiment ) est une mission de radio astronomie de la NASA qui utilise 2 CubeSat 3U identiques pour faire des recherches de d’interférométrie radio sur les rafales radio émises lors des tempêtes solaires.
  • GRBBeta est un CubeSat qui fait suite à GRBAlpha lancé par Soyuz en mars 2021. Il sera exploité par l’Université de Košice pour détecter et analyser les émissions de rayons gamma lors des éruptions solaires.

OOV-Cube (On-Orbit Verification Cube Satellite) est un nano satellite de 10 kg développé par  TU Berlin et Rapid Cubes GmbH . Il est déployé par un dispositif indépendant. Il va tester un émetteur récepteur en bande L pour des liaisons inter satellites entre orbite LEO et orbite GEO. Il va aussi qualifier des cellules solaires en Perovskite , tester un processeur avec AI pour traiter interférences et données, valider des paramètres de liaison pour des services IoT.

RAMI est un déployeur développé par  UARX Space. Dans cette mission il a largué 2 satellites.

  •  Republicator est un CubeSat développé par Orbital Matter
  • Robusta-3A est un CubeSat développé par l’université de Montpellier.

Curium One est un CubeSat 12U développé par PTS (Planetary Transportation Systems) à Berlin pour des fonctions de radio amateur.

Expériences embarquées restées solidaires du support:

  • LIFI développé par Oledcomm
  • SIDLOC développé par la Libre Space Foundation en Grèce
  • PariSat est développé par le club amateur Garef Aerospatial à Paris
  • Peregrinus  est développé par le  Sint-Pieterscollege  à Bruxelles.
  • YPSat (Young Professionals Satellite) est développé par l’ESA

Les 2 capsules de réentrée atmosphérique sont:

  •  Nyx Bikini développé par The Exploration Company
  •  SpaceCase SC-X01 développé par ArianeGroup.

Les satellites ont été placés sur une orbite à 600 km d’altitude.

Une panne de rallumage du moteur du dernier étage n’a pas permis la désorbitation prévue ni le largage des capsules. Cet étage a lors été passivé.

Le prochain lancement est prévu d’ici la fin de l’année.

 

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