La Chine lance le deuxième lot de satellites pour la méga-constellation Spacesail
Le 6 août, la Chine lançait avec succès le premier lot de 18 satellites pour sa méga-constellation en orbite terrestre basse (800 km) appelée « Spacesail » (ou Thousand Sails) dont la vocation est de fournir un accès mondial à l’Internet (voir article précédant sur ce sujet).
Ce 15 octobre, une fusée Longue Marche 6A a lancé avec succès depuis le centre de lancement de satellites de Taiyuan le deuxième groupe de 18 satellites. Il est prévu que cette constellation comportera au final pas moins de 14 000 satellites.
La première étape de la constellation sera composée de 1 296 satellites. 108 satellites devraient être lancés en 2024 et 648 d’ici la fin de 2025 de façon à assurer la couverture du réseau régional. Les lancements seront effectués par lots de 36 ou 54 satellites jusqu’à la mise en orbite des 14000 satellites multimédias large bande en orbite basse.
Pour atteindre ces objectifs, il sera nécessaire d’augmenter fortement les cadences de lancement.
Il est prévu de développer une gamme de fusées réutilisables afin de sécuriser le calendrier pour la méga-constellation mais également pour d’autres constellations actuellement en projet.
Il est également prévu d’augmenter le nombre de sites de lancement afin de permettre l’utilisation des nouveaux types de lanceurs.
Ce lancement était le 48eme de l’année. China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC) a qui appartient SAST a déclaré que le pays visait environ 100 lancements sur 2024. Ce chiffre inclut Longue Marche et les autres fusées commerciales. Le record Chinois de lancements au cours d’une année civile est de 67 établi en 2023.
Malgré le succès de ce lancement, deux sources d’inquiétude existent:
La première est que la fusée Longue Marche, développée par Shanghai Academy of Spaceflight Technology (SAST), utilisée pour le lancement des 18 premiers satellites a connu un problème avec la dislocation de son dernier étage générant un nuage comportant quelques 700 débris orbitant à 800 km d’altitude et donc dans le plan des satellites déployés. SAST n’a pas, jusqu’à présent souhaité répondre aux questions sur ce sujet
La seconde est une inquiétude en ce qui concerne la luminosité de ses satellites et de son potentiel impact négatif sur les recherches astronomiques.