Le satellite Biomass de l’ESA a été lancé avec succès par Arianespace avec Vega-C VV26
Le 29 avril 2025 depuis le port spatial de Kourou en Guyane française, le satellite Biomass de l’ESA a été lancé avec succès par une fusée Vega C opérée par Arianespace.
Biomass est le satellite Earth Explorer 7 du programme d’observation de la terre de l’ESA. Biomass a été construit sous la maitrise d’œuvre d’Airbus Defence and Space au Royaume Uni sur une plate-forme AstroBus version M avec une charge utile composée d’un SAR (Synthetic Aperture Radar) en bande P construit par Airbus à Friedrichshafen avec un réflecteur d’antenne déployable de 12m construit par Harris. Ce contrat a été attribué en mai 2016 avec un objectif de lancement en 2022.

Vue d’artiste du satellite Biomass en orbite © Airbus
Le satellite Biomass a été placé sur une orbite héliosynchrone à une altitude de 666 km d’altitude. La durée de vie opérationnelle prévue est de 5 ans minimum.
L’ESA définit ainsi la mission Biomass:
« Les forêts jouent un rôle essentiel dans la préservation de la santé de notre planète et dans le cycle du carbone ; elles absorbent et emprisonnent une part considérable du dioxyde de carbone que contient l’atmosphère, ce qui contribue à la régulation du climat sur Terre. Cependant, la déforestation à grande échelle entraîne la libération de ce dioxyde de carbone dans l’atmosphère, ce qui aggrave le phénomène de dérèglement climatique.
Le satellite Biomass de l’ESA est le premier doté d’un radar à synthèse d’ouverture en bande P capable de franchir la canopée afin de mesurer la biomasse et la hauteur des forêts, partout sur Terre et quel que soit le type de forêt. Grâce aux informations obtenues, on pourra calculer la quantité de biomasse – représentative de la quantité de dioxyde de carbone – que renferment les forêts. Nous serons ainsi en mesure de mieux comprendre l’évolution des forêts au fil du temps. En outre, la mission Biomass permettra de cartographier les couches géologiques du sous-sol des déserts, la structure glacée des inlandsis et la topographie des sols forestiers.
Durant au moins cinq ans, ce satellite procédera à des observations détaillées et sera le témoin d’au moins huit cycles de croissance des forêts de la planète. Les données qu’il nous fournira permettront de mieux évaluer aujourd’hui et de mieux prévoir demain les cycles du carbone à l’échelle planétaire. Cela est un impératif du fait de la crise climatique. Grâce aux observations de ce nouveau satellite, nous en saurons davantage sur les taux de destruction d’habitat, et donc sur les effets de ce phénomène sur la biodiversité en milieu forestier. »
Les programmes de mesures dans des forêts TropiSAR et AfriSAR ont accompagné la préparation de la mission Biomass .
Maintenant GEO-TREES : Système de Référence de la Biomasse Forestière va fournir des données pour corréler les mesures du satellite Biomass et en consolider l’exploitation.